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 le cahier rouge du Père Joseph - I - roman

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AuteurMessage
r.n.rodrigues




Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 11/07/2008

le cahier rouge du Père Joseph - I - roman Empty
MessageSujet: le cahier rouge du Père Joseph - I - roman   le cahier rouge du Père Joseph - I - roman Icon_minitimeMer 18 Aoû - 2:08

Bienvenu, chers lecteurs.
Je m'appelle Joseph. Je suis un brésilien habitant dans la ville de Saint-Louis du Maragnon (qui fut fondée par des français en 1612). J'ai 65 ans.
Je cohabite avec mon ami Monsieur Faim, un vieux et bon chien galeux, je l'ai trouvé quand il était encore petit, un chiot qu’on avait abandonné dans une poubelle dans le Marché Grande. On demeure dans un vieux et grand immeuble colonial abandonné. Nous sommes au premier étage, il y a cinq fenêtres et cinq balcons de fer battu.
Je l'ai envahi (pardon, il faudrait ici préciser) il y a beaucoup de temps.
Situé dans la Rue d'Etoiles, dans le vieux centre, entre le quartier de la Plage Grande et le quartier du Desterro (où est né mon ami poète R.N.Rodrigues).
Un avertissement, je ne suis pas un écrivain et je ne sais pas très bien la langue française. Je suis encore étudiant en langue française.
Alors, j'ai voulu écrire un peu de ma vie dans cette langue qui j'aime beaucoup. J'attends que vous aimiez mon histoire.
Bonne lecture et excusez-moi pour les fautes

I


Ma vie a toujours été difficile et compliquée.
Je ne connu pas mes parents, j'ai été élevé pour servir une madame que j'appelais Tante Marta. Elle me disait qu’elle était la soeur de ma mère, certifiant que celle-ci était morte dans un accident de voiture, accompagné de mon père.
J’avais alors cinq ans.
Je me souvenais bien : Nous habitions dans un faubourg loin, très loin du centre de la ville. Un lieu appelé Mojó, dans une cabane faite de paille et terre battue, qu'elle et mon père avaient fait au bord d'un champ, derrière des marais qui serpentaient un fleuve d'eau salé. Nous n'avions aucuns voisins.
Nous étions très pauvres. Pour survivre, ma Tante faisait du charbon que nous coupions dans les marais et moi j'allais le vendre dans le marché du quartier, bien loin - presque deux heures à pied.
Tante Marta n'avait plus de mari, il était mort victime d'un coup de tonnerre quand il pêchait dans le fleuve lors d’un jour où la pluie tombait drue. Je ne l'ai pas connu - ma Tante, qui me racontait avec des yeux pleins de larmes, cette histoire, se plaignait de ne pas avoir eu d’enfant.
C’était une femme très laide, grosse, extrêmement fâchée et toujours avec un foulard enroulé autour du cou, sali par la suie du charbon. Ses cheveux blancs étaient couverts par un bonnet de femme, sans couleur. Sa pipe en terre cuite tenait fébrilement entre ses dents craquelés, pourries. Elle agonisait à chaque chose nouvelle qu’elle faisait. Je me souviens même que la sueur qu’elle exhalait, lorsque nous mangions, tombait dans son assiette pleine de nourriture tandis qu’elle prenait une gorgée d’eau de vie.
Quant à moi, j'étais petit et je travaillais déjà comme un adulte. Je ne dormais pas bien car dès l'aube je devais me lever pour regarder si le feu où le charbon brûlait ne s’éteignait pas. Dès cinq heures du matin, j’étais en train de tirer le charbon, un travail très dangereux effectivement, la chaleur que dégageait le feu était insupportable. J’étais avec une pelle pour séparé le charbon et la terre. Mais même lorsque j’étais très soigneux, je me brûlais encore. Quand j’avais fini, je retournais à notre humble et sale cabane et je mangeais un pain dur et sec que je prenais dans les ordures.
Ma Tante était toujours fâchée en mettant le vieille théière sur la rustique table de bois noire de graisse tandis qu’elle marmonnait avec la pipe enfoncé dans la bouche. Jusqu’à ce qu’elle me crie :
- Joseph, tu vas vendre le charbon et après joindre les restes de légumes et verdures dans la poubelle – disait-elle le jour où j'allais à la petite ville.
- Oui, ma tante - répondais-je une énième fois, la bouche pleine de pain dur.
- Eh ! Tu n'oublie pas d’acheter des os, le litre d'eau-de-vie, une boîte d’allumettes, mon tabac, un peu de beurre et une aiguille pour que je puisse recoudre tes vêtements tous déchirés ! Entends-tu ? hurlait-elle avec la grande cuillère de bois dans la main et un regard furieux.
Je ne pourrais rien oublier, comme à chaque fois, car ce n’était pas la première fois que j’allais en ville, j’y retournais.
Je finissais vite et je courais pour charger la brouette de charbon avec les sacs.
Alors avec beaucoup de soin, j'allais à la petite ville jusqu'à la foire
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