Dès l’aube de nos vies,
Nous avons conscience de la mort,
Mais pas de son mépris,
Spirale des coups du sort.
Notre jeunesse et belle,
On découvre la vie,
Quand la bête s’éveille,
Nous enlève un cousin, un ami.
Le cœur se déchire,
La haine s’en empare,
Nous découvrons le pire,
La mort, tueuse d’espoirs.
Les ombres se dissipent,
Le temps passe et s’enfuit,
La vie reprend ses principes,
Et nous, on se reconstruit.
Jusqu’au jour ou, fatale,
Inattendue, prit en tenaille,
Elle ressurgit, glacial,
Notre cœur, à nouveau elle entaille.
Les illusions s’envolent,
La mort n’as pas de pitié,
De notre mal elle rigole,
Condamne nos cœurs au bûcher.
Ainsi est faite la vie,
On doit s’en contenter,
Pleurer, souffrir à l’infini,
Regarder les autres s’en aller.
Vivre la vie, au quotidien,
Une grande joie pour un soir,
Pour apprendre le lendemain,
Un décès tueur d’espoirs.
De toutes ces morts, mon cœur en est ivre,
Mutilé, souhaitant en finir,
Tout ce que nous pouvons faire, c’est vivre,
Et laisser mourir...